Chirurgie dermatologique
La chirurgie dermatologique consiste principalement à retirer des lésions ou tumeurs cutanées.
En tant que chirurgien plasticien, c'est l'un de mes domaines d'intervention. Je pratique cette chirurgie le plus souvent en étroite collaboration avec le dermatologue ou avec le médecin traitant du patient qui me demandent de retirer :
des lésions ou tumeurs cutanées bénignes telles que naevus ou “grain de beauté”, verrues séborrhéiques, molluscum, kystes, lipomes, ou des tumeurs et malformations vasculaires épidermiques telles qu’angiomes et “taches de vin”, etc.
des tumeurs cutanées malignes telles que les épithéliomas, baso-cellulaire et spino-cellulaire, ou des mélanomes malins et des sarcomes. Dans ces derniers cas des traitements complémentaires en chimiothérapie et/ou radiothérapie peuvent être indiqués.
Objectifs de la chirurgie dermatologique
Cette chirurgie a deux objectifs :
Réaliser une exérèse (ou ablation) complète de la tumeur afin d’éviter toute récidive.
Créer une cicatrice (inévitable dès que l’on coupe la peau pour enlever une lésion) la plus discrète possible.
Dans cette optique, l’utilisation des techniques de chirurgie esthétique permet d’intégrer les choses au mieux de façon à garantir au résultat le maximum de discrétion.
Voir aussi ma vidéo 1 mn “La chirurgie dermatologique”
Comment enlève t-on une tumeur cutanée ?
Pour l’ablation des tumeurs cutanées, Le principe de la chirurgie diffère selon qu’il s’agit d’une tumeur de la peau bénigne ou maligne :
Lorsqu’on retire une tumeur bénigne, il n’est pas nécessaire de prendre une marge de sécurité, on passe au plus près des bords de la lésion afin d’obtenir le résultat le plus esthétique possible. La tumeur bénigne est tout de même envoyée au laboratoire pour une analyse anatomopathologique à titre de précaution.
S’il s’agit d’une lésion maligne (mélanome, épithélioma baso-cellulaire, etc.) préalablement confirmée par une biopsie, la plus souvent réalisée par le dermatologue, l’ablation de la lésion nécessite de prendre une marge de sécurité (zone de peau saine, sur les côtés et en profondeur) en fonction de la nature de la tumeur. Cette tumeur est ensuite envoyée au laboratoire qui confirmera si la tumeur a bien été enlevée en totalité avec une marge de sécurité suffisante.
Réparation après ablation d’une tumeur cutanée
Les procédés de reconstruction après l’ablation d’une tumeur cutanée varient.
En cas de tumeur sous-cutanée (lipome, kyste, loupe), il suffit simplement de refermer la peau qui a été incisée pour enlever la lésion en profondeur.
En cas de tumeur de petite taille (naevus) où aucune marge de sécurité importante n’est nécessaire, le “trou” laissé par l’ablation de la lésion est lui même de petite taille.
La fermeture de ce trou se fait par simple rapprochement des berges, laissant une cicatrice d’autant plus discrète qu’elle sera dans un pli naturel de la peau et réalisée selon les principes de fermeture de la chirurgie esthétique.
Exemple de plastie locale : avancement d’un lambeau cutané
Selon la taille, la situation de la tumeur, l’importance de la marge de sécurité nécessaire (en particulier en cas de lésion maligne), la perte de substance crée par l’exérèse peut être plus ou moins importante.
La fermeture de ce “trou” pourra parfois nécessiter l’utilisation de techniques de chirurgie réparatrice plus complexes (lambeaux, greffes de peau…) qui font partie de la formation de base du chirurgien plasticien.
Exérèse de lésion cutanée : conditions, suites et soins
Selon la taille de la lésion, le procédé de réparation nécessaire ou l’état de santé du patient, l’intervention pourra se dérouler au cabinet sous simple anesthésie locale, ou en clinique en ambulatoire (sortie le jour même), sous anesthésie locale ou avec une sédation légère.
Les suites opératoires ne sont habituellement pas douloureuses. Les soins sont le plus souvent réalisés par vous même ou une infirmière en cas de pansement plus complexe (lambeau).
Les résultats des examens seront envoyés à votre dermatologue et à votre médecin traitant.
Un rendez vous de contrôle au cabinet est systématique à 15 jours.